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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 20:21

Les frimas hivernaux incitent à plus de chaleur humaine. Se retrouver à une terrasse de café à l’ombre d’un réverbère chauffant, honnis des écologistes, refaire le monde avec une belle femme. La regarder dans les yeux, la découvrir au gré de propos à première vue anodins.

 Regarder l’horizon, la rue animée, les parisiens affairés, contempler un jeune enfant qui découvre la vie avec ces grands yeux émerveillés parce qu’à 5 ou 6 ans, tout vous émerveille. Du coin de l’œil, sa mère attentive et fière de sa progéniture. Heureuse d’assurer sa descendance, de s’accomplir à travers la maternité.

Une belle femme remonte la rue, d’un pas pressé, visiblement impatiente, voire inquiète.

Où va cette femme ? Que va-t-elle chercher ?

Dans le sens inverse, un groupe de jeunes adolescentes gloussent bruyamment, cherchant avant tout le regard d’une société qui les ignore.

Saluant deux jeunes garçons car à cet âge-là, on connait tout le monde à travers les réseaux sociaux : amitié superficielle des temps modernes où la chaleur du clavier se substitue à la chaleur des corps.

Les yeux dans les yeux, les yeux joyeux, les yeux rieurs, les yeux brumeux, la main dans une autre main : la webcam ne pourra pallier ses émotions d’un réseau qui est tout mais qui n’est finalement rien qu’une chimère supplémentaire  conforme  aux icônes de pacotille de notre époque.

Quand la consommation, encouragée par les pseudo rebelles médiatiques, prend toute sa place au détriment de la culture, il n’est malheureusement pas inconcevable de se fourvoyer sur tout ce qui fait sens.

Quand la posture de rebelles est devenue un conformisme mercantile, les émotions s’oublient, accaparées par la perspective d’acquérir une futilité de notre temps.

Revenir à l’essentiel : l’émotion quitte à souffrir. Avoir envie de souffrir pour ne pas s’oublier.

 

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