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20 janvier 2012 5 20 /01 /janvier /2012 22:59

En ces temps incertains  de marasme économique quasiment sans précédent depuis les années 30, on ne peut être qu’inquiet quand on connait le calendrier électoral mondial  avec des élections aux états-unis, en France et en Russie notamment.

La rigueur qu’impose la crise ne sied pas aux démagogies électoralistes qui flattent l’égo des peuples. Car, quoiqu’on en dise, la démagogie  fonctionne en France essentiellement, terre du socialisme dévoyé.  Sinon, la retraite à 60 ans, les 35 h n’auraient pas trouvé preneur, à contre-courant des réalités et de l’orthodoxie économiques. Mais en France, on est toujours différents et plus forts que les autres.

Au point d’appliquer ce qui ne fonctionne pas et de mettre en pratique ce que personne n’applique car totalement inopportun.

Ainsi, Melenchon s’afflige qu’aucun progrès social n’est inscrit au programme socialiste hormis la mesurette des 60 000 professeurs supplémentaires totalement délirante mais guère propice à soulever les foules de la gauche caricaturale. 

C’est le dilemme de Hollande : comment emporter l’adhésion de la frange la plus à gauche de son électorat en attente du grand soir social, d’une improbable nuit du 4 Août quand l’autre frange de son électorat attend rigueur et pragmatisme sans espérer que le fiston devienne fonctionnaire.

La semaine sera donc décisive pour Hollande : il ne pourra que décevoir car même s’il a une allure svelte dorénavant, il ne sera pas en mesure de faire le grand écart. Le curseur de son programme trop à gauche réduira alors les reports de voix de bayrou au 2ième tour, peut ramener des voix sur bayrou dès le 1er tour et finir de convaincre des français de voter Le Pen. Trop à droite, il perd sa gauche extrême mais conserve d’éventuelles voix tentées par Bayrou ou Le Pen.

Son intérêt semble donc de positionner son curseur programmatique vers le centre gauche, sinon il perd à tous coups. Mais voudra-t-il s’éloigner de sa posture de grand socialiste ? (qui tire dorénavant la tronche car un grand socialiste, cela tire la tronche).

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